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 White Spines | ft. Margaery Tyrell

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Saamar Targaryen
Saamar Targaryen
Fire and
Blood

White Spines
There is no rest for wicked.


SAAMAR TARGARYEN & MARGAERY TYRELL


Purgatoire irréversible, tempête éternelle, poison perpétuel. Ses veines tendent à chercher l'oxygène qui manque à sa sûreté. Le myocarde jonche l'existence de petits cris insonorisés. « Ce ne sera plus très long, ma chère sœur. » murmure Samara dans les tréfonds de son carcan. Les abysses ronronnent. Le reste de la foule n'est qu'un brouhaha silencieux. Bohème festive qui baume le cœur des habitants. Comme si tout ceci allait changer le cours de leur vie. Ils se travestissent tous pour honorer les hôtes. Puis, ils repartiront, et reprendront leur véritable visage. Lui, par exemple. Lord Edmure Tully, Seigneur d'Astapor, dernier héritier de la famille, salué par ses braves soldats. Ou du moins est-ce ce qu'il clame. Et lorsqu'il passera les portes de la ville, ces mêmes soldats se tourneront vers sa femme, Zeera, pour mieux la vénérer. Les précipices d'un monde incompréhensible, que seule une âme incompréhensible peut saisir. Qarth est en proie à quelques festivités idéales. La cérémonie se justifie par une fête dont Samara ne connaît pas la valeur. Mais elle a bien conscience qu'il ne s'agit là que d'un moyen de venir visiter le dragon sans prétendre entreprendre un voyage seule. Daenerys a disparu depuis son arrivée. Tyrion Lannister n'est pas derrière son traditionnel verre de vin. Zaepherys en profite pour animer les jardins, t plus de gens le regardent, et plus sa voix se fait forte, et plus son sourire se fait grand. « Lady Saamar... » se retourne vers elle un homme paré de vêtements charmants. Soie et dorures, cuirs en ceinture, l'accent de la ville, le teint foncé par le soleil. Et il lui tend un verre de vin. « Les hommes m'ont de nombreuses fois conté votre beauté. Je dois admettre qu'ils se trompaient. Vous êtes plus ravissante que ce que les chants en disent. » Mais Samara ne prend pas le verre. Elle ne prend pas le verre, et ne lui sourit même pas. Parce que Samara n'est pas Saamar. Parce que Samara hait profondément que l'on vienne mettre ses pattes dans son espace vital. Alors elle penche légèrement la tête. Comme si quelque chose s'agitait dans sa petite caboche. « Les hommes font des odes à n'importe qui, par les temps qui courent. Excepté vous, à ce que je puis imaginer. » le sourire qui dessine ses lèvres n'est qu'un poignard empoisonné. Elle se contente de fuir, ou du moins, de s'écarter et de vaquer ailleurs. Loin de ces hommes qui tentent de compter le dragon.

Banquet, buffet, service, danse, musique, chahut et chaos. Les repus cherchent un coin où s'asseoir. Les saouls tentent d'éviter les gardes. Et les autres, les autres ne sont que des figurants dans un décor peint en blanc. Lorsque Samara trouve enfin un perchoir isolé, elle se pose, une fois de plus, en repliant sa longue ramure. Elle n'est que le prédateur qui observe avant de jeter son dévolu. Carnivore qui épie pendant de longues années pour tromper la proie de sa vie. « Je crains que la fête ne continue jusqu'à l'arrivée de notre douce cousine. » Et Samara écoute les échos qui pullulent dans sa boîte crânienne. Sans broncher. Sans paraître. Les années lui ont appris à demeurer tout à fait normale. Et ainsi, elle se cache derrière le masque, en permanence. « Par les Sept, je hais ce genre de fête. » peste-t-elle encore, en rameutant la foulée de vin qu'elle a volé au passage. Une coupe qui tarira certainement le désagrément des invités, mais qui créera la tempête en ses ventricules fragiles. Ainsi donc, aujourd'hui, et comme toujours, Samara ne prendra qu'un seul verre de vin. « J'ai pertinemment conscience que tu désires participer aux festivités en te noyant dans les cimes rougeâtres des vignes, mais il serait à mon goût irresponsable de te laisser courir parmi ces ahuris venimeux. » Samara ne désire pas voir sa sœur être envahie de courtisans, de pieux chevaliers contant leurs exploits, de grand seigneur étalant leurs trophées, ou de quelques jouvencelles effarouchées cherchant simplement un regard plus élevé que le leur. Hors de question, donc, de laisser Saamar boire jusqu'à la nuit tombée.

Bousculade. Quelques jeunes héritiers se chamaillent pour savoir lequel a le plus de force et d'assurance. Lequel sera le meilleur de tous. Duquel parlerons les bardes dans les tavernes. La moitié d'entre eux seront morts avant l'âge adulte. Et Samara s'en réjouit presque. Quelques pas lui font tourner la tête. Lady Margaery Tyrell. L'on dit qu'elle serait la plus belle femme de Qarth, même peut-être du royaume tout entier. Des rumeurs fondées par des hommes qui ont vécu à ses côtés. Sourire tiré cachant la tristesse d'une femme qui aurait été Reine. Terrible châtiment qu'a été son destin. Mais si Saamar ne voit que l'empathie qui la ronge, Samara, elle, voit bien plus au-delà de la pitié qui anime sa jumelle. Alors elle va, caressant le linceul d'un rêve étranglé. « Lady Margaery. C'est un plaisir de vous rencontrer. L'on m'a beaucoup parlé de vous. » la révérence n'est pas de mise. La Tyrell n'est rien aux yeux de Samara. Personne n'est rien à ses yeux. « Certains clament votre beauté à travers les déserts de la Nouvelle Valyria, jusque dans les murs de Meereen. D'autres vous qualifient de Princesse des Epines, aussi douée que votre charmante aïeule. » Et c'est bel et bien l'aspect de la rose qui attise la curiosité de Samara. Le venin qui entache la robe verte, les crocs qui jonchent la dentition. « Je dois avouer que cette dernière appellation me semble bien moins banale que la première. La beauté n'est qu'illusion de la chair. L'épine qui se cache sous les côtes est bien plus attrayante. »


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White Spines
There is no rest for wicked.


SAAMAR TARGARYEN & MARGAERY TYRELL

Effervescence à Qarth ! Une visite royale était toujours un évènement de taille, mais à observer la ville depuis la Salle Aux Mille Trônes, la cité toute entière semblait comme transfigurée. Derrière les imposants et imprenables triples murs, l'enfermant comme un joyau dans son écrin, la ville irradiait de couleurs et de ferveur, dans les rues bordées de bannières tantôt rouge et noir, tantôt vert et or. Et ce, jusqu'au port où l'on attendait, dans la liesse générale, la proue d'un navire à tête de dragon fendre l'horizon. Partout où l'on passait, dans les riches maisons comme dans les foyers les plus modestes, chacun avait à cœur d’accueillir avec tous les honneurs qui lui étaient dus la famille Targaryen, venue officiellement introniser les Tyrell en tant que suzerains. Une confirmation qui, pour les intéressés comme pour le peuple, n'était pas sans importance. Car même si malgré sa jeunesse, et très bien secondé par sa grand-mère, le seigneur Willas s'était tôt fait aimer par la vaste majorité des qarthis, des ombres regrettaient les temps où, intouchés par Daenerys Targaryen, les Treize gouvernaient "La Plus Grande Citée Qui Fut Et Qui Sera." Une ère qui, quoi qu'on en dise, avait forgé la légende de la Cité, engendré ses coutumes et permis à sa civilisation de prospérer, intacte et indépendante. On pouvait alors se demander au nom de qui, au nom de quoi des siècles d'Histoire devaient être balayés, au profit d'une famille d'étrangers qui n'avaient jamais connu autre chose que les plaines gisant à l'Ouest, de l'autre côté du Détroit. Des ombres qui, le moment venu, n'hésiteraient sans doute pas à marcher d'avantage dans la lumière...

« Ah, te voilà ! Qu'est-ce que tu fais, toute seule sur ce balcon ? Viens ! Le navire Targaryen a été signalé en vue du port ! » Comme toutes les autres, la voix de Loras vibrait d'excitation. Vêtu avec une extrême élégance - un pourpoint rebrodé de fils d'or en une multitudes de petites roses, sur une chemise aussi blanche que neige, un pantalon de cuir souple et à sa ceinture d'or, son épée fraichement lustrée - il était l'image même de la chevalerie. Celle avec laquelle elle avait grandit, qui l'avait fascinée mais qui aujourd'hui, semblait relayée au titre d'un idéal d'autrefois. Un ordre révolu, mort avec les Sept Couronnes dont elle était l'émanation, et qui irrémédiablement, laissait un léger goût de larmes au fond de sa gorge. Pourtant, elle n'en laissait rien paraitre et avec un sourire, elle tendit les mains vers son frère. « Je viens ! C'est simplement que la vue est la plus belle ici : on y voit par delà les Jardins de Gehane, et la lumière du jour est si belle aujourd'hui... On dirait que même les Dieux célèbrent la venue de notre Reine ! » Et tandis qu'elle passait son bras autour de celui qu'il lui offrait, elle pouvait sentir le mot devenir cendres dans sa bouche. Trois années avaient beau être passées depuis la fuite de Westeros, l'idée d'avoir vu son rêve tué dans l’œuf ne la lâchait pas. Tant et si bien que parfois, réveillée en sursaut, la sueur ses mêlant à ses larmes, elle pleurait d'être ainsi tirée d'un sommeil où au moins, elle y avait la place tant désirée. A présent, cette place lui semblait plus lointaine que jamais, et elle appréhendait la seule pensée de devoir sourire et acclamer celle qui en était malgré elle responsable. D'autant qu'en trois ans, elle ne l'avait jamais vue ; aperçue, tout au plus, fendant les cieux à dos de son dragon, guidant les rescapés de Westeros faire un monde meilleur. Une image floue, un rien irréelle, qu'on ne lui avait pas donné le droit d'éclairci ; en effet, et malgré son insistance, Willas avait toujours refusé de l'envoyer à Meereen.

« Ma Sœur.... Loras... » furent les mots de lord Tyrell, lorsque ses cadets se rangèrent à ses côtés à l'entrée de leur nouvelle demeure seigneuriale, sa main empoignant fermement le pommeau doré de la canne qui l'aidait à soutenir sa mauvaise jambe. Depuis la rue principale, le cortège Targaryen avançait à pas lent, entouré d'une foule en délire, tendant fleurs, présents ou simplement leurs paumes nues vers leurs souverains qui, avec une certaine langueur, profitaient volontiers d'une telle dévotion. « Mon Frère... » lui répondit-elle, révérencieuse et baissant à demi les yeux, sans pour autant éviter qu'un éclair de secondes ne joignent leurs regards. Dire que les tensions entre eux s’étaient aggravées ces derniers temps relevait de l'euphémisme. Jadis si proches, Margaery et Willas ne s'adressaient guère plus de dix mots. L'ordinaire radieuse demoiselle de Hautjardin, devenue lady de Qarth et adorée "Petite Rose" de la populace, qu'elle ne manquait jamais de parcourir de part ses nombreuses œuvres de charité, cachait mal son impatience face à cet ainé qui semblait exclure l'idée qu'elle puisse un jour aller à la Cour. Même les efforts de lady Olenna avaient été vains : elle n'irait pas, et c'était son dernier mot. Et tandis que d'un mouvement impeccable, toute la maisonnée s'inclinait devant les monarques tandis que Willas leur souhaitait la bienvenue, Margaery réprima un soupir agacé. Les festivités seraient épuisantes, surtout si elle devait jouer à la fois le rôle de l'hôte parfaite, tout en cachant sa grandissante frustration.

Pourtant, malgré cette arrivée triomphale, l'invitée de marque manquait à l'appel. Les Dragons qui, ayant salué leurs illustres nouveaux vassaux, se restauraient à présent dans le frais de leurs murs richement décorés se composaient du Prince Zaepherys et de sa sœur-épouse, Maelenna, ainsi que des plus jeunes de la fratrie royale de Targaryssi : le prince Velkar, et la princesse Saamar. Sans doute flatté d'être reçu aussi élégamment, Zaepherys accaparait aisément l'attention ; l’orgueil lui gonflait si visiblement la poitrine que sa voix semblait résonner dans toutes les pièces, et Willas entretenait cet orgueil comme un forgeron les braises modelant de l'acier. Maelenna, quant à elle, conversait à voix feutrée avec la "Reine des Epines", appréciant sans doute la sollicitude d'une matriarche qui avait elle aussi, perdu un enfant dans d'atroces circonstances. Et Velkar. Velkar, lui, était en proie à un jeu d'escrime improvisé avec Loras qui, comme d'habitude, s'ennuyait bien vite loin de son terrain de jeu favoris. « Mais où est Saamar ? » demanda alors la voix fluette de Leonette, sa belle-sœur, qui tira Margaery de son observation attentive du plus jeune prince Targaryen. Son regard noisette parcourait l'assistance, à la recherche de la caractéristique chevelure de lait, mais rien n'y fit : elle n'y était pas. « Je ne sais pas... Je vais voir ! » ajouta-t-elle, déposant sa serviette sur la table et s'extirpant de sa chaise comme une anguille entre des algues. Le tissu restait immaculé : en effet, elle n'avait pas touché un morceau de son assiette. Après un dernier regard en direction de Velkar, toujours occupé à batailler avec Loras, la jeune fille partit en direction du couloir qui menait aux étages.

Elle la trouva après plusieurs minutes, esseulée, sur le balcon où, quelques heures auparavant, Margaery elle aussi avait cherché refuge. Un sourire étira ses lèvres. Et si, par un hasard fortuits, elles avaient d'avantage de points en commun qu'il n'y paraissait ? Car aussi pâle qu'elle était rose, aussi fine qu'elle était en courbes, la princesse dégageait un elle ne savait quoi qui lui rappelait fort son propre langage corporel, lorsqu'elle disait une chose tout en en pensant une autre. Elle s'approcha d'un pas qu'elle espérait feutré, mais l'ouïe fine de la princesse la précédait. Se tournant vers elle, Saamar l'interpella - d'une voix assurée, calme et un rien glaciale qui eut le don de la faire frissonner, sans pour autant couper à sa révérence qui eut comblé un Empereur. « Votre Altesse... L'honneur est mien que de vous accueillir en hôte à Qarth, qui est nostre nouvelle demeure par la grâce de Sa Majestée, Daenerys du Typhon ! » Elle se releva ensuite pour croiser le regard violet. « Un honneur d'autant plus grand qu'il m'est donné de vous rencontrer en personne. Il n'y a pas un seul barde en Essos qui n'ait vanté, en ballade ou en conte, la grandeur de vostre Maison. Quant à la Beauté... » ajouta-t-elle, avec un sourire un rien mélancholique, « là d'où je viens, les sages disent qu'elle "appartient à celui ou celle qui dit la contempler ! » Un dicton fort éloquent, et qui ne manquait jamais de rappeler à feu foule de soupirants qui se pressaient à ses jupons pour lui faire la cour. Une ère révolue désormais, bien que certains riche fils de marchand de Qarth ait déjà cherché à la séduire. Mais manifestement, ce n'était pas ce qui intéressait Saamar ; en effet, sa curiosité semblait d'avantage piquée par la renommée de sa grand-mère, et de ce dont on lui avait dit qu'elle avait fait l'héritage de sa petite-fille. « Toute rose à ses épines, Votre Altesse. Tout Tyrell l'apprend à son plus jeune âge, et je n'y ai pas fait exception. »  


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